Agrandissement de Ma PAL. #2

Bonjour, Bonjour !  Petit détour par la médiathèque il y a quelques jours et voici les deux livres que j’ai empruntai :



  • Le cueilleur de fraises, Monika Feith. Un petit policier jeunesse à la quatrième de couverture prometteuse.
  • Nous sommes cruels, Camille de Peretti. Un roman épistolaire des temps modernes ! Vous connaissez Valmont et Merteuil ? Dans ce livre, Camille et Julien complètement fascinés par le XVIIIè siècle jouent justement Valmont et Merteuil le retour !

Je vous souhaite à tous de bonnes lectures !

« La Dame à la Licorne » de Tracy Chevalier

C’est ma seconde lecture de Tracy Chevalier, une auteure que j’ai découvert avec Le récital des angesun livre qui m’a vraiment plu, pour lequel j’ai eu un vrai coup de coeur. Et, encore une fois Tracy Chevalier m’a réellement passionnée avec cette histoire.
8
Nicolas des Innocents est un artiste peintre qui va devoir créer des tapisseries pour Jean Le Viste, un noble et, nous allons suivre d’un bout à l’autre la conception de ces tapisseries. Le premier point essentiel de l’histoire, c’est les personnages. Leur histoire. Tracy Chevalier nous fait passer du point de vue d’un personnage à un autre.
8
Les personnages m’ont beaucoup plu. Tous sont très intéressants à analyser. Que ce soit la famille qui fait la demande de tapisseries, celle de Jean le Viste avec sa femme et sa fille, Claude qui tombe amoureuse de Nicolas mais aussi bien la famille de George de la Chapelle, cette famille qui va créer ces petits chefs d’oeuvre. Ses ouvriers, sa femme et sa fille Aliénor, jeune fille aveugle destinée à épouser un homme qu’elle ne peut voir en peinture. La fin m’a plu parce qu’elle finit mal… Cette idée de punition entre Nicolas et Claude était bien trouvée et intéressante, même si on aurait préféré une autre fin.
8
L’autre point important du roman sont les tapisseries bien entendu

même si elles ne sont pas le principal. On assiste à l’idée jusqu’à la fin de la conception. On y voit le temps, le travail que ça demande, chaque petit détail technique important.
D’ailleurs, ça m’a donné envie de les voir, de faire mes petites recherches d’images. Les tapisseries sont vraiment très belles.
8
J’ai encore une fois été séduite avec l’écriture et le style de cette auteure. C’est bien écrit, on est transporté dans l’époque et même s’il ne se passe pas grand chose, on est prit dans l’histoire.  Mon second roman et un second coup de coeur.
Toutefois, je le conseillerai plutôt aux personnes étant intéressées par les personnages, leur esprit et leurs états d’âme et aux relations parents/enfants, Amant/amante/, Mari/femme. Mais, Tracy Chevalier a encore une fois écrit une oeuvre remarquable. Un roman où se mêlent le travail, les sentiments, la passion et le désir.

« Véra » d’Elizabeth Von Arnim

Ce livre, répertorié comme classique en est un mais au style très simple. L’écriture et le style m’ont d’ailleurs fait penser à Jane Austen seulement je l’ai trouvé avec moins de longueurs.

Le livre s’ouvre avec la mort du père de Lucy. Durant cette journée, elle rencontre un homme plus âgé qu’elle, malheureux car il a perdu sa femme il y a peu de temps. Le journaux en ont même parlé, il s’agit d’un suicide. Ces deux drames vont rapprocher les deux protagonistes et ils vont tomber amoureux. Très vite, ils vont se marier et emménager ensemble, dans la maison où Everard Wemys a perdu sa femme, ce qui gêne Lucie mais elle ne dit rien.

On va très vite s’apercevoir de l’autre facette de Everard qui m’a énormément exaspérée. Devant ses propos envers sa femme, envers ses domestiques, on ne peut avoir que du ressentiment envers lui et on se prend de pitié pour Lucy. Cet homme est un tyran, plus on apprend à le connaître et plus des questions débarquent : Est-ce à cause de lui que Véra, son épouse s’est suicidé? Était-ce vraiment un suicide? Une ambiance sombre plane sur ce couple dans cette maison qu’on finit par trouver lugubre.

Il n’y a pas beaucoup de personnages donc il est très facile de s’y retrouver. Le roman tourne autour de Everard et de Lucy. On fait aussi la connaissance de la tante de Lucy, Mrs Entwhistle, la seule parente qui lui reste. Son personnage m’a beaucoup plu. Alors qu’elle apprécie cet homme au début, elle finit par se poser des questions à son sujet mais tente de respecter le choix de sa nièce. Il y a les domestiques et la présence de Véra qui est omniprésente à l’histoire. Lucy pense bien souvent à elle, surtout dans cette maison et le lecteur s’interroge beaucoup à son sujet.

La fin est tout sauf prévisible. J’en est d’ailleurs été énormément surprise. Elizabeth Von Arnim m’a scotchée sur place devant cette histoire sombre et prenante. En conclusion, un bon roman de cette auteure.

« Le coup de grâce » de Marguerite Yourcenar

Un petit récit d’une centaine de page qui nous ai donné par Marguerite Yourcenar. Un récit court mais qui s’avère tout de même long à la lecture. Peu de dialogues. Pas de chapitres. Un récit continuel à la première personne mais logique.

1919. La guerre a ravagé les pays Baltes. Trois personnages. Eric, le narrateur. Sophie et Conrad. Sophie est la soeur de Conrad et est éperdument amoureuse de Eric. C’est Eric qui nous raconte tout. Les détails de la guerre comme la psychologie des personnages. Il raconte le comportement de Sophie à son égard, il interprète des choses à sa façon. J’ai trouvé qu’Eric était un personnage complexe. On ne sait pas ce qu’il ressent pour Sophie. Est-il amoureux? Mais s’il l’est, pourquoi ne se mettent-ils pas ensemble? Et s’il ne l’est pas, pourquoi gifler Sophie alors qu’elle embrasse Volkmar ?

Marguerite Yourcenar joue sur beaucoup de sentiments : l’amour, l’amitié, la haine, le désir. Ça m’a beaucoup plu de découvrir son style malgré ses phrases longues par endroit. La quatrième de couverture parle d’une tragique histoire d’amour, c’est dans les dernières pages que cela s’avère exacte. J’ai adoré la fin car elle est comme je les aime : triste, tragique, sombre, choquante. Difficile de faire plus noir.

Ce n’est certainement pas la grande oeuvre de l’auteure mais j’ai apprécié cette lecture. Une lecture qui marque. Je retenterai Marguerite Yourcenar.

Petit Tag Livresque

Le « Desert Island Books » est un TAG originellement créer par Misty, et repris par Le Libr’Air. Il consiste à choisir les 5 livres que l’on prendrait avec soi, si nous devions nous retrouver sur une île déserte. Ces 5 livres doivent faire parti de 5 catégories bien précises.

J’ai été taguée par Jade et c’est avec plaisir que je joue le jeu !

1. Un livre déjà lu, qu’on aimerait pouvoir relire : L’ensorcelée de Jules Barbey d’Aurevilly. Une oeuvre qui m’a été donnée à lire au début de l’année pour mes études de Lettres. A la lecture, je ne l’appréciais que peu mais après l’avoir étudié en long, en large et en travers, je me suis rendue compte que c’est une sacrée oeuvre, exceptionnelle.

2. Un livre jamais lu : La dame à la licorne de Tracy Chevalier. Ayant été sous le charme de son livre : Le récital des anges, je suis impatiente de découvrir une autre de ses oeuvres.

3. Un livre jeunesse : Une semaine d’enfer de Rosie Rushton et Spookville de Christopher Pike. Je suis incapable de choisir entre ces deux sagas. Et si je choisis des sagas et non pas un livre, c’est parce que les livres jeunesses ne m’intéressent pas vraiment. Ce sont deux exceptions. C’est ce que je lisais au collège. Que je lisais et relisais sans arrêt. J’adorais et j’aimerais beaucoup les relire comme ci c’était la première fois.

4. Une saga : Le goût du bonheur de Marie Laberge. Une saga familiale que j’aimerai découvrir. Chaque tome est du point de vue d’un personnage. Je pense que ça peut être l’idéal pour passer un bon moment.

5. Un livre à choix : Dans la guerre d’Alice Ferney. Une de mes auteures préférés et l’envie de me replonger dans une de ses oeuvres est là. Pourquoi celui-ci plutôt qu’un autre? Disons que c’est le prochain que je prévois de lire puis généralement, les livres ayant comme thème la guerre ne me plaisent pas beaucoup, je suis d’autant plus curieuse de voir si ce serait le cas avec cette auteure qui ne m’a encore jamais déçue.

A mon tour, je tague (si elles sont partantes pour jouer le jeu) : Bibliophile, Échappée-littéraire, Bookish, Lectures de livres, Dream of books.

« La Dame n°13 » de José Carlos Somoza

Il est rare que je me contente de la quatrième de couverture pour choisir un livre. Généralement, je regarde plusieurs sites et différents avis pour me décider. Celui-ci, je l’ai croisé en librairie et je n’ai pas hésité. Son résumé laisse planer une sorte de mystère qui envoûte et qui donne envie d’en savoir plus. L’histoire de ces sorcières, de ces 13 Dames. Une qui invite, une autre qui empoisonne, une qui devine… et la treizième ne doit pas être nommée « Elles sont toujours treize mais on n’en cite que douze tu vois? Tu ne dois en mentionner que douze. Pauvre de toi si tu mentionnais la numéro treize !  » Logique non? Le numéro treize est connu pour porter malheur, honneur aux superstitieux. Me voilà donc décidée et partie pour plonger au fin fond des ténèbres.

Ce roman mélange de nombreux genres. Il nous plonge dans un roman noir qui tourne autour du fantastique, de l’horreur mais il passe aussi par une sorte de Thriller. Certains passages peuvent même être vu comme gore. Il met en place aussi la psychologie, notamment avec les rêves mais aussi la poésie. La poésie comme arme destructrice. Une arme contre ceux et celles qui osent défier les « Dames ».

En tant que lecteur, on entre facilement en plein coeur de l’histoire. L’ambiance y est vite sombre et oppressante. Le protagoniste, Salomon Rulfo fait des cauchemars atroces. Il est persuadé qu’on l’appelle à l’aide. Moi qui redoutais la complexité de l’histoire, du style et de l’écriture de l’auteur, je peux vous assurer que c’est passé comme une lettre à la poste. J’ai tout de suite été prise et entraînée avec les trois personnages principaux : Rulfo, le professeur de lettre déprimé par la perte de son grand amour, un médecin dévoué et une hongroise, Raquel.

J’ai trouvé l’histoire plus qu’intéressante : on a envie de savoir si ce qu’ils vivent est bien réel, on se demande la force des mots, la force des vers, on se demande s’ils vont s’en sortir. On se pose pleins de questions : « Qui sont ces dames? Que veulent-elles? » « Qui est la numéro 13? » « Qui est cette Raquel? » L’histoire est pleine de rebondissements, de moments chocs qui nous font relever la tête trente secondes pour nous remettre les idées en place. Pour citer un petit point négatif car un livre n’est jamais parfait, je dirai que le roman traîne un peu durant la seconde partie, il s’essouffle… avant de reprendre de manière étonnante.

Pour conclure, je suis séduite par la créativité de l’auteur, son originalité et cette histoire.

Agrandissement de Ma PAL #1

16h 30 : C’est toujours une joie de recevoir ce genre de colis ! Voici les deux livres que j’avais commandé sur Internet :

 _

 _

 _

 _

 _

 _

 _

  • Véra d’Elizabeth Von Arnim
  • La marque de Windfield de Ken Follett

Et je suis passée à la médiathèque hier. Voici les deux livres qui sont repartit avec moi :

 _

__ 

_

_

_

_

_

_

  • L’été meurtrier de Sébastien Japrisot 
  • Thérèse Desqueroux de François Mauriac

« Le testament caché » de Sebastian Barry

Tout ce qui relève de la psychologie, j’aime beaucoup. C’est pour ça qu’à la lecture de la quatrième de couverture, je n’ai pas hésiter à noter celui-ci. Quand j’ai vu qu’il était question d’une femme centenaire internée dans un hôpital psychiatrique et qu’elle allait devoir se confier à son psychiatre pour savoir si elle est apte à sortir ou non, j’ai su que ça avait tout d’un livre pour me plaire.

Je me suis surprise à avoir les larmes aux yeux dès les premières pages du livre. Dès que je l’ai commencé, je lisais ce qu’elle racontait et j’entendais surtout comme si cette femme était en face de moi. Il faut reconnaître le talent d’écriture de l’auteur pour en arriver à un tel schéma.

L’hôpital psychiatrique où elle est internée va être détruit, c’est pour cette raison que le docteur Grene doit parler avec sa patiente. Peut-elle rejoindre la société? Ses questions vont de « Qui est cette femme? » à « Pour quelles raisons a t’elle été internée? » La plupart des archives n’étant plus là, il doit parler avec elle. C’est dans ses entretiens qu’on découvre que la vie ne lui a pas fait de cadeaux. Dans ses entretiens mais aussi dans les carnets intimes qu’elle garde secret, caché sous les lattes du plancher. Elle se met à nu pour les lecteurs. Roman à deux voix car on découvre aussi la peine qu’à le docteur Grene. Bien qu’il aide ses patients, il est aussi submergé de tristesse et n’arrive pas à se remettre de la mort sa femme.

Avec son écriture prenante et poétique, Sebastian Barry nous emmène à la conquête de la vérité. Suspense, suspense… Pourquoi Roseanne est-elle internée depuis toutes ces années? Le suspense est maintenu jusqu’à la fin. Du moins, pour moi. Incapable de trouver la fin du livre. C’est un roman sombre et intéressant qui nous plonge en plein coeur de l’Ireland. En pleine guerre civile.

« Le récital des anges » de Tracy Chevalier

Une petite merveille pour moi ! Ce livre est un de mes petits coups de coeur et pourtant, je n’ai pas pleuré, ni de larmes aux yeux. Pourtant, j’adore pleurer devant une histoire pour la caractériser de coup de coeur mais ce n’est pas le cas de celle-ci. Je n’ai pas eu de larmes aux yeux mais ça n’empêche que j’ai été transportée et bouleversée par l’histoire de ces deux familles. Je pense même qu’un jour, je le relirais.

Pour en venir à l’histoire, il n’y a pas vraiment d’action. L’action est présente dans les cent dernières pages du livre sur deux cent. Mais dans ces dernières pages, elle est non seulement présente mais aussi prenante. Tellement prenante qu’on a l’impression d’être dans l’histoire. C’est l’histoire de deux familles qui par l’amitié de deux petites filles : Maud et Lavinia, vont apprendre à se connaître. Quand le livre commence, on est en 1901 et elles ont cinq ans. Le livre s’achève, on est en 1910 soit neuf plus tard. Ça avance très vite, cinq pages maximum par année..
Les deux familles sont l’opposées l’une de l’autre, l’une aspire à la liberté tandis que l’autre est plus basé sur les traditions. Kitty Coleman, maman de Maud se bat pour le droit de votes des femmes, c’est l’arrivée des suffragettes  qui va bouleverser ces familles pour toujours.
J’ai un peu de mal à parler de ce livre sans vous dévoiler la fin. Mais ce livre nous montre et nous apprend plein de choses, la population anglaise à la mort de la Reine Victoria, les suffragettes, l’évolution de deux petites filles et de leur famille… jusqu’à la manifestation tragique.
C’est ma première rencontre avec Tracy Chevalier et après une telle découverte, je vais aller me renseigner sur ces autres livres.

« Désolations » de David Vann

Toujours une bonne surprise. Une surprise sur le livre et sur moi même. Cet auteur a un style très particulier, un style que je n’aurais jamais imaginé aimer. Et pourtant, j’ai tenté ma chance avec son premier roman Sukkand Island et, j’ai vraiment beaucoup aimé. Un roman noir, très choquant qui bouleverse pendant des jours. D’où ma raison de lire ce second livre.

J’ai encore une fois passé un très bon moment. En Alaska, en compagnie de trois couples qui se déchirent les uns à la suite des autres. Pour commencer, on a Garry et Irène : couple marié, deux enfants. Leur couple bat de l’aile et Garry veut enfin réaliser son rêve : s’installer sur une île déserte. Irène le suit malgré ses maux de têtes, sa déprime. Est-elle réellement malade? Ou fait-elle une depression de voir son couple partir en fumée? Ensuite, il y a leur fille : Rhoda qui est en couple avec Jim. Couple sur le point de se marier mais qui s’éloigne. Jim trompe déjà Rhoda. Et on a Carl et Monique. Monique est une femme indépendante et charmeuse qui n’est pas amoureuse alors que Carl est fou d’elle.
David Vann a crée un roman à drame psychologique car nous suivons tous les personnages à travers leur solitude ou leur angoisse, leurs rêves aussi à travers le grand froid d’Alaska. Chaque personnage est parfaitement détaillé d’où l’importance des descriptions. On les suit à travers le drame tragique qui les attend, car on s’en doute. Le récit est écrit durement, toujours noir mais moins que dans Sukkwand Island. Ici, pas de coup de théâtre mais une fin choquante tout de même. Une fin remarquable.
J’adhère totalement au style de l’auteur qui me plaît beaucoup et je vous invite à découvrir, ou même essayer ce genre d’histoire où vous resterez sans voix pour le destin tragique des personnages.