« Désolation Road » – Jérôme Noirez

CALIFORNIE, 1930.
Dans le quartier des femmes de la prison de San Quentin, une jeune fille de dix-sept ans attend le jour de son exécution. Elle s’appelle June, a une bouille d’ange, parle avec maladresse et timidité. 
Elle raconte ce qui l’a menée là, sur la Desolation road, la route de la désolation qu’on emprunte un jour et qu’on ne peut plus jamais quitter : une passion absolue, déchirante pour un garçon nommé David, une histoire d’amour ponctuée par le vol, le kidnapping et le meurtre à travers la Californie de la Grande Dépression, en compagnie des parias, des criminels et des fantômes.

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Voilà un roman qui a frôlé le coup de coeur ! Classé jeunesse et littérature pour adolescents, j’ai commencé ce livre avec une appréhension mais finalement, je trouve que ce livre peut être aussi bien lu par des adolescents que par des adultes. Pour commencer, j’ai adoré l’ambiance du roman: sombre, opressante, déprimante… Ne lisez pas ce livre si votre moral est au plus bas mais sinon, il y a de grandes chances que ce roman vous bouleverse, comme moi.

Au début du roman, on découvre un journaliste, Gayle qui rend visite à June, une jeune fille de dix-sept ans, condamnée à mort. Son petit-ami, David a déjà été exécuté. Le journaliste, venu pour l’interviewer et pour l’écouter nous livre le récit de June.  On comprend pourquoi ces deux jeunes gens en sont arrivés là. Qu’ont-ils fait pour mériter la peine de mort? Fou amoureux l’un de l’autre, June et David ont quitté le Nevada et ont tenté de survivre dans un pays où la crise a tout ravagé. Alors qu’ils commencent par des délits tels que voler, ils vont ensuite beaucoup plus loin, mélangeant crimes et kidnapping. David et June, c’est Bonnie and Clyde ressuscités. On découvre les raisons qui les poussent à faire cela. Pour l’argent mais par amour aussi. L’amour qui lie ces deux personnages m’a bouleversé. Touchante, passionnée, tragique. Une histoire d’amour qui ne laisse pas indifférent puisqu’elle réunie deux personnages jusque dans la mort.

Deux personnages qui arrivent à toucher le public même avec ce qu’ils ont fait. On pourrait penser qu’il est impossible de s’attacher à deux tueurs mais aussi extraordinaire que cela puisse paraître, on s’y attache. Tantôt fragiles, tantôt courageux, tantôt sensibles, tantôt effrayants, ces deux personnages ne sont rien de plus que des humains à qui la vie n’a pas fait de cadeaux. Des humains prêts à tout pour rester ensemble. Bien sur, aussi émouvante qu’elle puisse être, l’histoire ne serait pas aussi bouleversante sans la merveilleuse plume de l’auteur. L’auteur sait rendre les deux protagonistes émouvants sans pour autant les rendre innocents. Il ne prend pas parti et laisse libre aux lecteurs de les apprécier ou non.

Finalement, un roman peut être merveilleux avec peu de pages. Il ne fait pas plus de deux cent pages mais cela suffit à émouvoir. Désolation road est un roman noir et sombre mais tellement passionnant, tellement bouleversant qu’il est vraiment bon de lire. Un conseil : Lisez-le !

Extraits : 

« On partageait tout, bonheur et malheur. Sinon à quoi bon s’aimer. »

« Les gens qui se marient, ce sont ceux qui ont peur de ne pas s’aimer assez. » 

« A l’évidence, ma vie aura été brève, mais, vous savez, il y a aussi des vies qui sont bien trop longues. Et ça, monsieur, je crois que c’est pire. Des vies trop longues et sans amour, des routes droites et sans fin. »

6 réflexions sur “« Désolation Road » – Jérôme Noirez

  1. Je note celui-ci ! Il a vraiment l’air bien ^^ !

    Oui moi aussi « Les revenants » me fait de l’oeil depuis quelques temps ! J’attendais de voir si j’aimais le style et comme j’aime bien je pense me l’acheter bientôt :D !

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