« Les souvenirs » de David Foenkinos

«Je voulais dire à mon grand-père que je l’aimais, mais je n’y suis pas parvenu. J’ai si souvent été en retard sur les mots que j’aurais voulu dire. Je ne pourrai jamais faire marche arrière vers cette tendresse. Sauf peut-être avec l’écrit, maintenant. Je peux le lui dire, là.»
David Foenkinos nous offre ici une méditation sensible sur la vieillesse et les maisons de retraite, la difficulté de comprendre ses parents, l’amour conjugal, le désir de créer et la beauté du hasard, au fil d’une histoire simple racontée avec délicatesse, humour, et un art maîtrisé des formules singulières ou poétiques.

J’ignore si ce livre est une vraie autobiographie ou non mais en tout cas, ce livre m’a émue. Plongée dans les souvenirs du narrateur, j’ai voyagé, j’ai souris, j’ai pleuré. Légèrement différent des autres romans où le thème principal est l’amour, ici l’amour n’apparaît que bien plus tard. Néanmoins, le thème n’en est pas moins intéressant puisqu’il concerne n’importe lequel d’entre vous. Les souvenirs : le titre est très bien choisi puisque tout au long du livre, nous découvrons les souvenirs du narrateur, de son entourage mais aussi de quelques personnes célèbres. Certains passages sont plus touchants que d’autres mais tous sont très intéressants.  Nous sommes tous concernés par ce que le livre aborde : la mort, le deuil, la tristesse, la vie qui passe.. On commence par la mort du grand père auquel le narrateur était très attaché, puis nous avons le moment difficile où l’on doit faire entrer sa grand mère adorée dans une maison de retraite mais aussi la relation entre les générations et l’amour que l’on découvre toujours au moment où l’on ne s’y attend pas.

Extrêmement touchant et très triste, David Foenkinos a su traiter ces sujets délicats avec beaucoup de simplicité  et de légèreté. On découvre avec le narrateur que le temps passe et que même en ayant souffert, même en perdant des êtres qui nous sont chers, la vie continue et n’a pas finit de surprendre. Certains moments du livre m’ont marqués comme la grand-mère âgée de quatre vingt ans qui fugue de la maison de retraite afin de se rendre dans les lieux de son enfance. Ce personnage m’a énormément touchée puisque ses questions et ses désirs sont aussi les miens : retourner dans la ville où elle a grandi, revoir l’école où elle allait, s’interroger sur ce que sont devenus tous ces enfants avec qui elle allait à l’école. Comme je l’ai dis plus haut, nous sommes tous concernés par ce qui se passe dans ce livre. Un autre moment fort du livre, c’était de voir que quand un couple s’arrête, au même moment un autre commence puis vice versa. La vie est parfois étrange mais aussi parfois surprenante car c’est grâce à sa grand-mère et à sa fugue que notre narrateur rencontrera l’amour. Des moments tristes, des moments magiques, des moments ordinaires, voilà de quoi est fait la vie d’une personne.

Conclusion : ce petit livre de moins de trois cent pages traite de beaucoup de sujets : Le deuil devant les proches que nous perdons, les déceptions amoureuses, la solitude, la relation entre les générations mais c’est aussi les souvenirs de personnes (célèbres ou non). Et comme on le sait, la vie est faite de souvenirs. Et pour moi, il est impossible de ne pas être touché par cette histoire. C’est encore un très bon livre de David Foenkinos , d’ailleurs il a surpassé La délicatesse qui m’avait pourtant beaucoup plu également. Alors il n’y a pas trente six façons de dire ça, lisez encore ou découvrez David Foenkinos. Vous êtes sur de passer un très bon moment.