« La vie très privée de Monsieur Sim » de Jonathan Coe

Maxwell Sim est un loser de quarante-huit ans. Voué à l’échec dès sa naissance (qui ne fut pas désirée), poursuivi par l’échec à l’âge adulte (sa femme le quitte, sa fille rit doucement de lui), il s’accepte tel qu’il est et trouve même certaine satisfaction à son état. Mais voilà qu’une proposition inattendue lui fait traverser l’Angleterre au volant d’une Toyota hybride, nantie d’un GPS à la voix bouleversante dont, à force de solitude, il va tomber amoureux. Son équipée de commis-voyageur, représentant en brosses à dents dernier cri, le ramène parmi les paysages et les visages de son enfance, notamment auprès de son père sur lequel il fait d’étranges découvertes : le roman est aussi un jeu de piste relancé par la réapparition de lettres, journaux, manuscrits qui introduisent autant d’éléments nouveaux à verser au dossier du passé. Et toujours Max pense à la femme chinoise et à sa fille, aperçues dans un restaurant en Australie, dont l’entente et le bonheur d’être ensemble l’ont tant fasciné. Va-t-il les retrouver? Et pour quelle nouvelle aventure?

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Jonathan Coe m’avait bien plu avec la lecture de La maison du sommeil et La femme de hasard mais il m’avait déçu avec d’autres de ses livres, j’ai donc essayé de partir en terrain neutre à la lecture de ce roman. La quatrième de couverture me plaisait, la couverture aussi.

Et résultat : J’ai beaucoup aimé ! C’est avec un malin plaisir sadique que je me suis mise à suivre les aventures de Max. Devrais-je peut-être plutôt dire ses echecs ? Partout où il va, il accumule les catastrophes ou alors c’est les catastrophes qui viennent à lui. Rien que dans le début du roman, son voisin dans l’avion meurt d’une crise cardiaque. Puis, ses amis Facebook ne se sont pas rendus compte de son absence, aucun messages sur le répondeur. Il a l’impression d’être invisible et de ne compter pour personne. Bon, un peu d’optimiste quand même, dans sa boîte mail, il trouvera un mail d’un de ses vieux amis. Et c’est grâce à cet ami qu’il va partir sur les routes pour représenter un tout nouveau modèle de brosse à dents.

Ce voyage va le faire revenir sur les traces de son passé où nous découvrons en même temps que le protagoniste des secrets de famille, notamment sur son père. Jonathan Coe utilise plusieurs moyens comme des personnes qui vont le mettre sur le chemin d’autres personnes, des vieux articles, un vieux journal… Plusieurs genres pour nous faire découvrir la vérité… Vérité qu’on traînera tout au long du roman, un peu comme un roman policier et c’est bien plus tard que l’on découvre le fin fond de l’histoire.

Ce roman entraîne rend compte de plusieurs choses notamment la solitude… Max se sent tellement seul qu’il parle à son GPS et qui finit même par tomber amoureux de cette voix. Il ne faut pas sous estimer le besoin de relations amoureuses ou amicales. Ensuite, comme je l’ai dis plus haut, il entraîne aussi la recherche de la vérité et l’auteur jongle entre le drame et l’humour, ce qui donne une sorte d’humour noire. Bon, ça ne m’a pas fait rire moi mais j’ai quand même sourit à plusieurs passages du livre.

Le plus important est la fin du roman qui m’est tombé dessus sans crier gare ! Oui car, tout au long du roman, certains passages peuvent s’avérer ennuyeux, banales (il faut bien des petits points négatifs quand même)… Mais, la fin en tout cas est loin d’être prévisible et dans les dernières pages, les dernières lignes, l’auteur vous « tombe dessus » en quelque sorte car, quand vous pensez avoir tout saisie, vous vous rendez compte que  finalement, Jonathan Coe a bien joué avec nous. Chapeau bas à l’auteur ! C’est vraiment un livre à lire avec plaisir ne serais-ce que pour la fin ! Petit conseil : Ne lisez pas les dernières lignes, ça vous gâcherait le plaisir de rester bouche bée devant votre roman !

3 réflexions sur “« La vie très privée de Monsieur Sim » de Jonathan Coe

  1. Je l’ai souvent venu dans les librairies et à chaque fois il m’attire par sa couverture. Et ton avis ne peut que me conforter dans mon envie de l’acheter. Bon j’le note et quand je serais riche, je me l’offrirais ^^

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